« Les 10 Commandements, l’envie d’aimer », le spectacle événement !
LES 10 COMMANDEMENTS, L’ENVIE D’AIMER arrive sur scène en 2024 pour une grande tournée exceptionnelle. De l’Egypte ancienne à nos jours, l’odyssée du berger a traversé les siècles pour nous parvenir aujourd’hui dans une fresque épique et musicale. L’histoire de Moïse à qui Dieu a transmis les tables de la loi est interprétée dans une version résolument moderne. Avec les grandes chansons originales, réarrangées par Pascal Obispo et Julien Schultheis, LES 10 COMMANDEMENTS, L’ENVIE D’AIMER, est un grand spectacle à découvrir dans une version inédite !
Aujourd’hui son créateur et producteur, Albert Cohen, nous parle de cette incroyable aventure !
Bonjour Albert Cohen. Pour commencer, parlons de vous, de votre parcours et comment vous en êtes arrivé à la production de comédie musicale.
Ouh là (rires) Vous avez 1 h ? Comment j’en suis arrivé à la comédie musicale… Tout a commencé… (on dirait un film, « tout a commencé… »), par une passion pour la musique, dès mon adolescence, comme beaucoup d’adolescents d’ailleurs. Passion intense on va dire, pour la musique, ce qui m’a amené à abandonner mes études de médecine, mes brillantes études de médecine même, pour aller créer une radio. C’est dire à quel point la passion était forte. Je suis donc l’un des co-fondateurs de radio Nostalgie, qui était ma première expérience professionnelle au début de ma vingtaine, donc la chance de connaître une telle expérience à cet âge-là, et puis la chance de participer à un projet incroyable à l’époque, qui nous a amené à créer un réseau de près de 200 radios en France. Donc une radio qui est devenue nationale puis internationale, etc…
En sortant de cette expérience, je me suis ensuite consacré à la production d’images, de documentaires et notamment musicaux. Puis des films pour le cinéma et la télévision jusqu’au jour où je reçois une invitation pour aller voir la générale de Notre-Dame de Paris.
On est en septembre 98, sur une invitation de mon ami Charles Talar je me rends au Palais des Congrès, je vais voir un spectacle musical à une époque où le spectacle musical n’existait pas en France, à part l’exception Starmania.
J’ai donc découvert sur scène ce spectacle, à l’occasion de cette générale de Notre-Dame-De-Paris, puis je suis sorti du Palais des Congrès, et j’ai fait une crise de jalousie (rires). Hop, et le lendemain, j’ai imaginé « Les 10 commandements ».
Il faut dire qu’on est à l’approche de l’an 2000, que cette année 2000 se prépare pour tout le monde d’une manière assez spirituelle. Le 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas. Au même moment je suis producteur de Daniel Lévi que j’emmène dans le rôle de Moïse.
Et puis on connaît la suite de l’histoire avec plus de 2 000 000 de spectateurs sur « Les 10 commandements ». Et puis cet énorme succès m’a permis d’enchainer sur une dizaine de spectacles. Le dernier s’appelle « Le Rouge et le Noir », le prochain s’appelle « Les 10 commandements, l’envie d’aimer ».
Voilà. Une belle transition !
J’aime beaucoup l’idée que « Les 10 commandements » soit né d’une crise de jalousie, c’est original (rires)
Eh oui une belle crise de jalousie (rires)
Comment c’est fait ce choix des 10 commandements il y a 24 ans, et ce choix de le reprendre aujourd’hui ?
Comment est venue l’idée à l’époque ? L’idée m’est venue parce qu’on était à l’approche de cette année 2000. Je voulais la célébrer comme tout le monde, d’une manière ou d’une autre. J’étais le producteur de Daniel, qui était déjà à l’époque très pratiquant, proche de sa religion. Donc tout ça mélangé, ça m’a amené l’idée des 10 commandements.
J’ai vu Daniel Levi brandir les Tables de la Loi sur scène après avoir vu Quasimodo sur la scène du Palais des Congrès et voilà c’est venu spontanément, comme ça. L’intuition a été bonne.
Puis pendant 23 ans, l’idée ne nous a pas traversé l’esprit de la reprendre, en tout cas pas le mien. Daniel ne voulait pas le refaire il ne voulait pas remettre le costume de Moïse. Il voulait légitimement privilégier sa carrière personnelle, ce qu’il a fait. Et de son vivant l’idée de refaire le spectacle sans lui était innenvisageable. En tout cas me concernant. Et ça ne s’est pas fait ça d’ailleurs.
Il nous a quitté, hélas, il y a bientôt 2 ans maintenant. On lui a rendu un hommage à Mogador avec beaucoup d’artistes qui ont répondu présent. Et parmi eux, Pascal Obispo. On s’est croisé avec Pascal, on ne s’était pas revu depuis quelques temps et un seul regard a suffi pour qu’on se comprenne. Il fallait que l’on refasse le spectacle, mais d’une manière tout à fait différente.
Donc c’est un « Dix commandements : l’envie d’aimer » que l’on prépare, avec un nouveau casting, une nouvelle chorégraphie, une nouvelle mise en scène, une nouvelle scénographie. À part les chansons que l’on a conservé « L’envie d’aimer » n’aura donc strictement rien à voir avec ce qu’on a pu voir il y a 23 ans.
A part évidemment, que c’est la même histoire, ce sont les mêmes personnages, ce sont les mêmes chansons mais avec un son d’aujourd’hui, et tout le reste change
Qu’est-ce qui reste et qu’est-ce qui change ?
La chorégraphie, la mise en scène, la scénographie changent. On ne parle plus du même spectacle. Restent les chansons, l’histoire et ses personnages.
Le parti prix c’était un tout nouveau casting, de jeunes artistes inconnus, que vous êtes allés chercher.
Voilà, nouveau, avec un grand casting que l’on a lancé il y a près d’un an maintenant. On a eu plus de 1500 candidatures pour 9 candidats retenus. Et on a un casting assez incroyable. De jeunes talents, interprètes, qui vont nous chanter ces incroyables chansons des « Dix Commandements ».
C’est compliqué de faire le casting de ces artistes quand c’est une comédie qui a déjà existé même si elle change ?
Oui on a une sacrée pression parce que le casting original était déjà exceptionnel, donc on va tenter de faire au moins aussi bien. Mais en fait la comparaison existe aujourd’hui jusqu’à ce que ce nouveau spectacle arrive sur scène, jusqu’à ce que les gens voient, se rendent compte qu’on est dans une direction tout à fait nouvelle. Et donc que la comparaison n’a plus lieu d’être.
Il y a une double pression, celle d’une création ajoutée à celle d’une reprise ?
Exactement. Il y a une grosse attente. Et on s’en rend déjà compte vu la réaction des gens, le spectacle est très très très attendu ! Et tant mieux, ça met une belle pression à tous les niveaux, et à toute l’équipe qui crée en ce moment, qui est plutôt enthousiaste et sublimée par cette pression.
Que diriez-vous aux gens qui l’ont déjà vu et à quelqu’un qui ne l’a pas vu à l’époque ?
À quelqu’un qui l’a déjà vu, « revenez le voir, l’émotion sera intacte et le spectacle magnifique ».
À ceux qui ne l’ont pas encore vu « Et bien venez, vous allez être très agréablement surpris par un show exceptionnel et encore une fois, avec un maître-mot : l’émotion ».
Vous partez déjà pour une énorme tournée, toute l’année à venir puis 2025 c’est impressionnant.
Pour commencer (rires) ! Et le spectacle est déjà attendu sur d’autres territoires. Quand j’ai produit « Les 10 commandements », il y a 23, 24 ans, on a commencé la préparation début 99, donc joué en 2000. Notre expérience était exactement égale à 0. On a tout fait à l’intuition. Depuis, on a acquis quand même une belle expertise, notamment sur l’export de nos spectacles.
Aujourd’hui, je peux vous dire que « Les 10 commandements, l’’envie d’aimer » va se jouer au Japon, en Chine, en Corée, en Italie, en Espagne, aux États-Unis et ailleurs.
Quand vous avez démarré « Les 10 commandements », il y a 23 ans, vous le disiez, les comédies musicales à la françaises n’existaient pas
Non à part l’exception « Starmania », jouée pour la première fois en 1978 et qui dure depuis.
Avant l’arrivée de Notre-Dame de Paris, il n’y avait pas de spectacles musicaux en France. Le premier, ça a été « Notre-Dame de Paris », puis « Les 10 Commandements », et « Roméo et Juliette ».
Ces 3 spectacles qui ont été un peu fondateurs on va dire, de cette vague « comédie musicale », qui dure encore. Et c’est tant mieux.
Il y a une fierté à avoir contribué à ça ? Parce que les comédies musicales à la française, aujourd’hui, elles se portent bien, les gens se déplacent dans les salles, et elles s’exportent bien.
Exactement. On en a eu la preuve encore aux dernières fêtes de fin d’année avec près d’une dizaine de spectacles à l’affiche à Paris, qui ont fonctionné, avec un public présent.
C’est une belle victoire de la part du producteur qui a laissé tomber médecine, parce qu’à l’époque c’est vrai que quand on a été voir les premières comédies musicales, on n’aurait pas forcément dit que 25 ans plus tard elle serait toutes là…
…Et que ça continuerait de cette belle manière !
Comme quoi le public n’attendait que ça en France, contrairement à ce que l’on pouvait dire…
Oui et nous on va de production en production sans savoir réellement ce qui va nous arriver. Parce que la décision de produire c’est à chaque fois un grand saut dans le vide. On ne sait pas. On essaye avec un maximum d’intuition et avec des gens de talent autour de nous. On essaye de faire les bons choix, mais…
Et c’est ce qui fait le charme et la magie de ce métier. Tant que le show n’est pas sur scène, dans la salle avec un public, on ne sait pas. Donc rendez-vous à Epernay, ce sera notre première représentation et là on pourra dire oui on a réussi, oui le public aime ou alors on est passé à côté.
A propos des commandements… Quel serait votre commandement à vous, celui que vous ajouteriez ?
Le 11ème commandement ? (Rires) Rester intimement convaincu et ne rien lâcher.
J’ai une tradition, pour clore l’interview, qu’elle est la question qu’on ne pense jamais à vous poser et à laquelle vous aimeriez répondre ?
« Est-ce que vous dormez bien la nuit ? »
Et vous dormez bien ?
Comme un bébé ! Tout ça pour dire que, encore une fois, ces entreprises de production sont des entreprises un peu folles. Il faut être un peu fou comme nous parce qu’elles ne sont garanties par rien, si ce n’est encore une fois par notre conviction, notre volonté de bien faire à tout prix, notre passion… Et puis on se met en danger à chaque fois. Le succès d’un spectacle ne garantit en rien le succès du prochain et on remet le couvert comme on dit à chaque fois, avec toujours autant de pression. Mais une fois de plus, c’est toujours autant de de passion.
Mais c’est tellement magique quand ça marche, c’est incroyable. Et quand ça marche moins bien, croisons les doigts pour l’instant ça ne nous est pas arrivé, c’est un peu un peu moins agréable. Mais en tout cas, ça reste des grands moments inoubliables et incroyables.
Donc aucun regret d’avoir quitté médecine pour ce métier à risque ?
Ben en quelque sorte, envoyer du rêve aux gens, c’est un moyen de leur proposer aussi le chemin de la guérison comme on dit, ou comme aurait dit Moïse. C’est une parenthèse enchantée de deux heures. Et on a le privilège de la proposer depuis 25 ans maintenant, avec des salles toujours aussi pleines et un public toujours aussi enthousiaste. Pour nous, c’est un vrai privilège. À chaque fois, on se dit que ça va s’arrêter, que c’est un rêve et qu’on va se réveiller. Mais le rêve dure !
Dans le contexte actuel je pense que ça va faire du bien aux gens de recevoir un message qui se dit « l’envie d’aimer ». Je crois qu’ils ont besoin surtout de ça en ce moment, de de paix, d’amour.
Parce que le titre cette fois-ci, c’est « Les Dix Commandements, l’envie d’aimer », on est bien d’accord ?
C’est ça.
Et vos futurs projets ?
Ouh là !!! Vous savez j’ai pour habitude de rester extrêmement concentré sur un projet. Je produis un spectacle à la fois. Cela va de soi que j’ai une fourmilière d’idées, et c’est tout le problème, il faut faire des choix. Chaque chose en son temps et mais il y a de de beaux projets en perspective bien sûr. Donc le temps que le phénomène dure et tant que le public rempli les salles on sera ravi de faire des propositions, évidemment.
Merci pour cet échange.
Interview réalisée par Karine G
Le spectacle sera en tournée en France dès le 9 mars, avec un passage
à Toulouse le 21 décembre 2024 au Zénith de Toulouse
Renseignements sur le site de Box Office ou au 05 34 31 10 00