Laurine Juno présente son nouveau single

Bonjour Laurine,

Pour commencer peux-tu nous parler de ton parcours, et comment tu es arrivée jusqu’à nous aujourd’hui ?

Alors moi c’est Laurine Juno, je suis autrice, compositrice, interprète. J’ai commencé la musique enfant, mes parents écoutaient beaucoup de musique à la maison. Beaucoup de musique black américaine et des Caraïbes. J’ai intégré des ateliers chant au lycée, puis à 18 ans j’ai monté mon premier duo. J’ai été amateur au départ.

Je suis de région parisienne, j’ai vécu à Londres, j’ai vécu un peu à Toulouse en 2006 et je suis partie… J’étais assistante de direction, et quand je reviens en 2014 je me dis qu’il faut que je fasse de la musique, que c’est mon objectif. Arrivée ici en 2014 je me donne une année. Et en 2015 j’intègre la troupe du Casino Barrière. Et je commence professionnellement en tant qu’interprète et danseuse. Je suis restée 7 ans là-bas.  J’ai quand même toujours écrit, mais suite au confinement (comme beaucoup de personnes) je me suis dit qu’il fallait en faire quelque chose. J’avais du temps pour le faire.

Tu as donc commencé à travailler en troupe, mais tu as eu ce besoin de continuer seule?

Pour moi c’était important de créer mon propre projet, sinon je ne me sentirais pas aboutie en tant qu’artiste si je n’avais pas une part de créativité. J’ai besoin de chanter mes chansons, j’ai des trucs à raconter.

Quand tu as intégré la troupe du Casino, toi qui n’était pas du milieu, du métier ça n’a pas été difficile ?

Je ne me suis posé aucune question en fait. Je n’avais jamais dansé devant un public, jamais eu de grandes expériences, pourtant c’était très naturel, évident. J’ai fait 3 spectacles avec cette troupe.

Puis tu te lances seule. Ça se passe comment ? Tu te tournes vers qui ?

En intégrant le Casino Barrière j’ai fait plein de rencontres, notamment un musicien qui faisait les arrangements pour le spectacle, Giam, c’est quelqu’un en qui j’ai eu assez vite confiance pour lui proposer timidement mes petites compos. Il a aimé et on a travaillé sur une, puis deux, puis trois…et ça a vite avancé.

Quel est ton processus de création ?

C’est très différent pour chacune. Ca peut être juste une phrase qui me vient et je me dis qu’il faut que j’en fasse un texte, et essayer de mettre une mélodie dans ma tête, ou parfois je me mets au piano, je crée et je chantonne en yaourt puis je me dis « maintenant il faut trouver le texte qui sonne avec ça »

On décrit ton univers comme pop soul, c’est exact ?

C’est plutôt vrai, même si je trouve que c’est difficile de me mettre dans une case, parce que j’aime beaucoup de choses dans la musique, mais c’est vrai que je navigue beaucoup autour de la pop, de la soul, un peu de jazz…

On a dû déjà te le demander, mais pourquoi ce choix de l’anglais ?

Parce que c’était assez naturel. Comme j’écouter beaucoup de chanteuses(eurs) anglophones, j’ai commencé à traduire mes chansons quand j’étais enfant. J’ai eu un BTS assistanat trilingue, et l’anglais est une langue que j’aime beaucoup. J’ai développé mes compétences d’écriture en anglais, moins en français je trouve, même si je commence un peu. Je préfère l’anglais pour faire sonner mes mots.

Parlons de ton actualité.

Le 26 avril j’ai sorti mon single qui s’appelle Bliss, qui veut dire bonheur immense, une chanson qui j’ai écrite pendant le confinement, assez spirituelle. Elle parle de trouver, malgré l’enfermement physique, la paix intérieure et le bonheur qui vient de soi et pas de l’extérieur.

Quand tu écris, tu as des thèmes de prédilection ?

C’est varié. Le précédent était inspiré par ma fille, elle me demandait d’écrire un mot sur une feuille pour faire un dessin. C’était « maman mon ballon s’est envolé »…et là j’ai dit « ok ca va faire une chanson », ce fut Balloon, Ca parle de la perte de l’innocence de l’enfant, de la peur d’une mère de voir sa fille qui devient une jeune femme.

Si demain ta fille te dit qu’elle veut faire carrière tu lui dis quoi ?

Alors comme moi j’y suis arrivée tardivement, je lui donnerai ce que je n’ai pas eu. Mes parents nous ont laissé faire ce que l’on voulait mais n’ont pas été aidant dans le processus. Mes frères et sœurs et moi on s’est débrouillés seuls. Alors je lui dirais « vas-y ». Je l’aiderai, même s’il y a une part de débrouillardise à avoir.

Vous avez déjà chanté ensemble ?

On chante ensemble à la maison, mais son univers à elle c’est plus la danse, pour se démarquer un peu de ce que je fais je pense.

Des scènes de prévues ?

La prochaine et la plus grosse c’est « Festivada », à Rodez, je serai une des premières parties de l’artiste Mika. La jauge serait apparemment de 10 000 personnes. Toutes les dates sont importantes mais celle là est un enjeu incroyable.

C’est impressionnant ?

Je pense que je ne réalise pas trop. On va bientôt commencer les répétitions. On va travailler des choses que je n’ai pas eu le temps de travailler scéniquement avant. Je ne veux pas arriver sur scène par hasard, il faut que ça envoie. Mika en impose énormément donc il faut être à la hauteur.

Mika qui a un public très éclectique.

Oui et un public qui écoute un artiste qui chante en anglais, donc qui peut être sensible à mes textes. Ca me rassure.

Tu sais à quoi cela va ressembler ?

Oui j’ai les musiciens, la set list, maintenant on va créer les enchainements. On sera 4. On va vregarder ce que je vais pouvoir proposer aussi dans la danse.

D’ailleurs quelle est la scène qui te fait rêver, le cadre… ?

Moi ce qui me fait rêver d’être en tournée. Les festivals aussi parce qu’on rencontre plein de gens, d’artistes.

Comme le Rose Festival !

Oui alors d’ailleurs je passe un message à BigFlo et Oli ! (Rires) Pour 2025, on ne sait pas…

Et dans cet esprit festival, tu te verrais faire des duo avec qui ?

J’aime beaucoup Kimberose, je me verrais tout à faire faire une première partie (rires), j’ai Selah Sue aussi. Je suis également une fan de Emily King. En scène française j’aime beaucoup Juliette Armanet, c’est une belle source d’inspiration pour l’écriture, Zazie… Je me verrai bien travailler avec Juliette Armanet oui.

Tu te verrais revenir dans une troupe ? Ca ne te manque pas ?

Si, mais danser me manque surtout. Mais il faut trouver un personnage, une thématique qui se prête à ça. J’aime travailler avec des musiciens, des musiciennes, partager la scène. J’aimerai un jour avoir une équipe musicale fixe, et complète, des choristes, des danseurs…

Donc aucun regret de ce changement de vie ?

Non, je suis intermittente depuis 9 ans, je travaille beaucoup dans l’évènementiel, je pars souvent à l’étranger.

C’est un avantage de chanter en anglais à ce niveau.

Exactement. Beaucoup de privés, et d’évènementiel, ce qui me permet de continuer à créer, d’avoir du temps et de le financer.

Si tu devais me donner une chanson qui te décrive ou parle de ton état d’esprit du moment ?

Ce serait une chanson qui me met en joie et que je recommande au petit déjeuner tous les jours : « Lovely Day » de Bill Withers. Pas forcément mon état d’esprit de tous les jours, mais il faudrait que ça le soit, car il n’y a que nous qui pouvons nous apporter de l’amour et de la joie.

Un EP à venir ?

Il est prêt oui. Mais je n’avais pas réalisé qu’il fallait faire les choses dans l’ordre, prendre son temps. Le marketing musical veut que l’on diffuse à petite dose. En juin je sortirais un autre titre. Puis en octobre un autre encore qui accompagnera la sortie de l’EP

Je termine tous mes interviews avec la même question : quelle est la question que l’on ne te pose jamais en interview et à laquelle tu aurais aimé répondre?

Je trouve que l’on a tout abordé, alors on pourrait ensuite rentrer dans la vie privée, parler politique…mais en a-ton vraiment envie ?? (rires) Non c’est très bien comme ça.

Merci beaucoup à Laurine Juno.

Découvrez vite son univers et son nouveau single « Bliss »

Itw réalisée par Karine G

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