« Il faut sauver papy » : Quand l’humour et l’amour familial illuminent la scène

À la grande surprise de sa famille, Raymond, veuf depuis longtemps, fait le choix de quitter son village pour commencer une « Nouvelle vie » à la maison de retraite Les Tournesols. Mais sa petite fille refuse de voir son grand-père, en bonne santé et avec toute sa tête, aller vivre dans ce « mouroir à vieux » !
Obstinée, elle décide donc de le sortir de là, contre son gré, pour s’occuper de lui et le faire changer d’avis. Mais ce ne sera pas une mince affaire : Papy Raymond va lui en faire voir de toutes les couleurs !
Cette comédie originale de Jean-Christophe Barc où jeunesse et sagesse s’affrontent avec tendresse, nous fait prendre conscience qu’il y a peut-être une seconde vie dans le troisième âge ! Un hymne à l’amour et à la tolérance.

L'opinion de La Luciole

« Il faut sauver papy », écrite par Jean-Christophe Barc, est une comédie qui allie humour et émotion pour aborder des thèmes universels tels que le vieillissement, la famille et la quête de liberté. Dès les premières scènes, le spectateur est embarqué dans une histoire à la fois tendre et hilarante, où les générations se confrontent avec bienveillance et espièglerie.

Le point de départ de la pièce est la décision inattendue de Raymond, un veuf en pleine forme, de quitter son village pour s’installer à la maison de retraite Les Tournesols. Cette décision choque sa famille, particulièrement sa petite-fille, qui voit dans cette institution un « mouroir à vieux ». Déterminée et révoltée, elle entreprend de « sauver » son grand-père et de lui prouver que sa place n’est pas là-bas. Ce duel intergénérationnel est le cœur battant du spectacle, offrant des scènes à la fois cocasses et émouvantes.

Jean-Christophe Barc, avec une plume fine et un sens aigu de l’humour, parvient à éviter les clichés souvent associés aux maisons de retraite. Au contraire, il montre que ces lieux peuvent être des espaces de nouvelle vie, où des relations inattendues se tissent et où les anciens peuvent encore découvrir et expérimenter. Le personnage de Raymond, avec sa vivacité d’esprit et son humour mordant, devient rapidement un symbole de cette idée.
Un mot spécial doit être fait sur la performance de la comédienne incarnant Sarah. Elle apporte une fraîcheur et une spontanéité supplémentaires à la pièce, créant des moments de complicité et d’humour qui enrichissent le récit. Son énergie et son charisme sur scène renforcent les interactions et apportent une dynamique intéressante à la trame principale.

Le comédien incarnant Raymond est exceptionnel dans son rôle, oscillant entre sagesse et espièglerie avec une aisance déconcertante. Sa petite-fille, quant à elle, apporte une énergie fougueuse et une détermination touchante, qui contraste délicieusement avec la philosophie de vie plus calme de son grand-père. Les interactions entre ces deux personnages sont le moteur de la pièce, offrant des moments de pure comédie mais aussi des scènes chargées d’émotion.

La mise en scène est efficace, mettant en avant les dialogues piquants et les situations comiques sans jamais tomber dans l’excès. Les décors et les costumes contribuent à créer une atmosphère chaleureuse et familière, rendant l’immersion encore plus agréable pour le public.

C’est un hymne à l’amour familial, à la tolérance et à la compréhension entre les générations. La pièce rappelle que chaque âge a sa beauté et ses défis, et qu’il est essentiel de voir au-delà des apparences pour apprécier pleinement la richesse de la vie. En fin de compte, c’est une invitation à célébrer la vie, sous toutes ses formes et à tous les âges.

Drôle, émouvant et profondément humain, ce spectacle ravira les spectateurs de tous âges et les laissera repartir avec le sourire et une nouvelle perspective sur la vieillesse et la famille.