HYL, rencontre avec l’artiste toulousain qui monte, aux couleurs pop, rap et électro!

Un an après la sortie de son EP « Monopoly », nous avons rencontré l’artiste aux multiples couleurs HYL! Ce toulousain aux sons rap, pop ou électro que vous pourrez découvrir sur les routes des festivals de France…et même du Canada! Il vient de sortir son nouveau single « Kilomètres ».

Bonjour. Nous sommes un peu plus d’un an après la sortie de l’EP « Monopoly », quel est le bilan, quelles sont les retombées après cette sortie?

Il y a un an j’étais stressé, on existait déjà sous une autre forme, mais cet EP c’était la première fois que l’on se présentait avec HYL, on espérait que ça nous fasse rentrer dans les réseaux pros, que les gens commencent à nous suivre… Et ça a marché. Dès juin on a commencé à se faire une petite place, ça a déclenché une tournée d’été. Je n’en avais jamais fait. Je n’avais qu’une petite bande, pas de structures. Donc il y a eu 50 date d’été, des streams, des tremplins gagnés, j’ai même chanté avec 900 choristes aux Nuits de Champagne ! On a signé avec Bako Publishing… Monopoly nous a amené les premières interviews, France Inter, Figaro, France Bleu… Même la tournée de cet été à venir c’est grâce à Monopoly. Maintenant c’est la pression parce qu’il faut confirmer tout ça.

Parlons de ton actualité?

On a sorti le nouveau single « Kilomètres ». Et on est en préparation d‘un prochain EP de 8 titres à l’automne.

C’est un gros défi cet EP, et même si c’est la suite logique du précédent, je le trouve plus cohérent, plus structuré, il me ressemble plus mais c’est normal, on grandit, on change…donc ça évolue. Beaucoup de gens nous attendent cette fois alors que pour Monopoly il n’y avait aucune attente. Il y a désormais la pression de faire mieux, d’espérer au moins un aussi bel accueil que Monopoly. Mais on y a mis corps et âmes.

Quelle couleur va-t-il avoir ? Monopoly était un mélange de styles pop, rap….

Comme Monopoly c’est très mélangé au niveau des styles. Il va y avoir encore plus de pop c’est plus assumé, et le rap que je fais est encore plus rap. Il y a encore toutes les couleurs. Je dirais qu’il est un peu plus « bleuté » que Monopoly qui était solaire, celui-là est plus mélancolique, plus de bleu.

Monopoly, on était sur le thème du passage de l’enfance à l’âge adulte. Et dans l’EP à venir ?

Justement c’est un peu la suite. Quand tu es à l’âge adulte, je compare ça à un rond-point, il faut choisir des directions, tu te trompes, tu recommences, tu reviens en arrière. Dans l’enfance ou l’adolescence il n’y a pas ça, tu prends un chemin tu ne regardes pas sur les côtés tu vas tout droit même si tu marches dans les orties. Tu ne te poses pas de questions. Adulte tu t’en poses. Il est raccord là-dessus au niveau des textes, je l’ai réfléchi et s’il y a de l’éclectisme au niveau des musiques, il y a de la cohérence au niveau des textes. Recommencer, choisir, l’indécision…

Maintenant tu as une équipe avec toi ?

On a un tourneur désormais, on avance main dans la main, avec le temps on a construit une belle relation de confiance. Et pour la sortie de celui-là il y a Baco Publishing au niveau édition et distribution. Je reste indé concernant le label, parce que je n’ai pas vraiment le choix, mais peut-être un jour nous ne serons plus en indé. Sur la création pure on ne change pas, j’ai la même équipe, le même compositeur, les musiciens… Monopoly on l’a fait sur 4 ans, là on l’a fait sur une période plus rapprochée. On savait aussi beaucoup mieux ce que l’on voulait faire. Avant je voulais prouver que j’étais un rappeur, aujourd’hui je n’ai plus envie de prouver ça, j’assume les différentes couleurs. Peu importe comment on m’identifie. On avance seuls, en indé, donc autant faire ce que l’on aime, et plaire au plus grand nombre possible. J’aime ce large public très éclectique. Il y a tous les âges, je préfère ça. On trouve notre patte HYL , notre cohérence.

HYL ça veut dire quoi d’ailleurs ?

Y et L mes initiales. Le H a eu beaucoup de significations, moi je retiens que c’est la seule lettre muette de l’alphabet et moi je ne le suis plus.

Vous allez jouer au Québec, c’est une grande étape ?

Oui c’est fou. On a été sélectionné pour jouer au Festival International de la Chanson de Granby c’est une chance incroyable. Mais c’était trop cher de partir là-bas pour une seule date. Alors ma bookeuse s’est « arrachée » pour nous trouver d’autres dates sur place et voilà ! On part jouer 8 jours au Canada !

Tu fais beaucoup de festivals, certains grands noms, tu aimes particulièrement ces évènements ?

Oui c’est vrai il y en d’importants comme Carcassonne, Festiv’Allier… Moi j’adore, je préfère largement jouer en festival. Les gens sont plus ouverts à la découverte, ils sont détendus… Moi-même j’étais un gros consommateur de festivals avant donc là je suis trop heureux d’y jouer tout l’été. Et puis parfois je croise les potes sur la route, c est cool.

En parlant d’autres artistes, quel serait le feat de rêve ?

Il y en a beaucoup… Gaël Faye, j’adorerais, il m’a  inspiré tout comme Orelsan. Big Flo et Oli bien sûr parce que ce sont les boss ici. Et mon rêve, 20Syl le chanteur de Hocus Pocus parce que c’est eux qui m’ont mis au rap. Et là le petit moi serait tellement content.

Tu étais directeur artistique, c’est courageux de tout planter, surtout en se lançant en indépendant.

J’ai eu la chance d’être DA très jeune, à 23 ans. J’adorais bosser dans cette agence, avec mes boss. Mais j’ai eu envie de mettre toute mon énergie créative ailleurs que dans des objets de consommation. Puis la vie, une rupture, les amis…j’ai décidé de tout arrêter. Ca n’a pas marché tout de suite, ça a pris deux ans mais ensuite il y a eu le Covid. J’ai mis longtemps à pouvoir obtenir mon intermittence mais depuis 3 ans c’est fait. Heureusement que j’ai eu mon entourage, ma copine, qui m’a beaucoup aidé dans les moments difficiles financièrement, où je n’avais plus de salaire.Tout le monde ne peut pas le faire s’il n’y a pas ce soutien. Aujourd’hui je vis de ma musique et je fais vivre 3 personnes dans mon équipe de ma musique. Je suis content.

Quels sont tes objectifs ?

Déjà il y a une magnifique tournée d’été, des festivals. Ensuite le but serait de tourner dans des salles en notre nom à l’automne, des petites salles partout en France. Que l’EP fasse encore mieux que le précédent, que l’on monte de quelques marches. On prépare déjà la suite, on veut en ressortir un en 2025.

Tu te verrais faire quelles salles à Toulouse ?

Mon Olympia à moi ce serait de se faire un Bikini ! Nous allons déjà faire Le Rex le 04 octobre. 500 places quand même c’est un gros défi. Si on remplit après ce sera Le Metronum, et si on le remplit aussi c’est Le Bikini en 2026. Mais ne pas bruler les étapes, faire l’une après l’autre. Réussir chaque étape, et s’assurer un Bikini réussi !

Pour clore cet interview je demande toujours aux artistes : quelle est la question que l’on ne te pose pas en interview et à laquelle tu aimerais répondre ?

C’est difficile…. Peut-être que l’on ne me pose pas beaucoup de questions sur les textes.

Alors moi je te demanderai : les textes, l’écriture c’est difficile ?

Non pas tant que ça. Ma maman écrivait beaucoup, toujours d’ailleurs, j’ai toujours beaucoup écrit aussi, j’ai des centaines de notes sur le téléphone, des cahiers… Mais après vu le contenu, tout ce que j’écris, il faut arriver à faire des choix cohérents, que tu veux défendre, dans lesquels les gens se reconnaissent. Ce qui est dur c’est que parfois tu as deux phrases dans un texte qui te plaisent, tu les gardes, tu déconstruis un texte, tu en reconstruis un autre…savoir quelle phrase garder… Mais j’aime ça. C’est ce que l’on fait en résidence avec mes équipes. J’ai adoré d’ailleurs la dernière résidence que l’on a faite. Se retrouver, créer. Parce que quand on est indé on doit tout gérer, beaucoup d’organisation, d’administratif, de décisions à prendre… donc on ne passe pas assez de temps à créer. La résidence c’était génial.

Un grand merci à HYL pour ce moment.

Allez vite le découvrir et le rencontrer dans les festivals ! Et au Rex en octobre !

Itw réalisée par Karine 

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